Dans son ouvrage L’erreur, un outil pour enseigner et apprendre, Jean-Pierre Astolfi propose un changement de regard sur l’erreur en éducation. Souvent perçue comme un échec, l’erreur est en réalité une étape indispensable de tout processus d’apprentissage. Elle témoigne des efforts et des stratégies mentales mises en œuvre par les élèves pour comprendre et résoudre des problèmes.
Astolfi invite les enseignants à considérer l’erreur non comme une faute à sanctionner, mais comme un outil pédagogique. En analysant les erreurs des élèves, l’enseignant peut mieux cerner leurs raisonnements et leurs représentations initiales. Ces dernières, bien qu’erronées, constituent la base sur laquelle construire de nouvelles connaissances.
Dédramatiser l’erreur est essentiel pour instaurer un climat d’apprentissage où les élèves osent expérimenter sans crainte du jugement. En valorisant l’erreur, on favorise leur réflexion, leur curiosité et leur capacité à surmonter les obstacles.
Loin d’être un simple correctif, l’erreur permet aussi de développer la métacognition, c’est-à-dire la capacité des élèves à comprendre leurs propres processus d’apprentissage. Ainsi, apprendre à identifier et analyser ses erreurs, c’est apprendre à apprendre.
Astolfi nous rappelle que l’erreur n’est pas une fin en soi, mais une opportunité d’aller plus loin. En l’intégrant pleinement dans les pratiques éducatives, nous
aidons les élèves à progresser tout en développant leur confiance et leur autonomie.