Antoine Compagnon, dans son essai La littérature ça paye, interroge avec finesse la valeur de la littérature dans un monde dominé par les chiffres et le rendement. À une époque où l’utilité économique est souvent le critère de légitimité des disciplines, il se demande : la littérature est-elle encore nécessaire et, si oui, à quoi sert-elle ? Loin de livrer une réponse unique, Compagnon explore plusieurs facettes de cette question. Il montre que la littérature n’a jamais eu pour vocation première d’être rentable, mais qu’elle enrichit l’esprit et favorise la réflexion critique.
Ce texte se veut une défense passionnée de la littérature, qui, même si elle ne “paye” pas directement en termes financiers, a une valeur intrinsèque inestimable. Compagnon plaide pour l’importance de préserver l’enseignement des lettres, rappelant que la littérature forge des esprits libres, capables d’imaginer, de questionner et de résister à la pensée unique.
Autant dire que le LIFT s’inscrit pleinement dans cette approche humaniste de la lecture et entend permettre aux élèves de trouver leur propre voie par la fréquentation régulière d’autres voix littéraires singulières.