À l’occasion de la journée de lutte contre le harcèlement qui s’est tenu le 7 novembre, je voudrais réaffirmer à quel point cette question est primordiale pour nous et rappeler les principes de l’approche que nous suivons pour gérer d’éventuelles situations d’intimidation.

La méthode de la préoccupation partagée est une approche reconnue pour lutter contre le harcèlement scolaire. Elle repose sur un principe essentiel : l’écoute et l’implication de tous les acteurs pour résoudre une situation de harcèlement de manière constructive et sans confrontation directe. Cette méthode se fonde sur l’idée que les élèves impliqués dans le harcèlement (qu’ils soient auteurs, témoins ou même victimes) peuvent évoluer grâce à une prise de conscience progressive, et non par des mesures punitives immédiates.

Le processus commence par des entretiens individuels. L’adulte responsable (un enseignant, un conseiller ou un membre de l’équipe éducative) rencontre d’abord les élèves identifiés comme harceleurs. Lors de cet échange, il ne les accuse pas directement mais exprime une “préoccupation” pour la victime, en soulignant l’impact du harcèlement sur son bien-être. L’objectif est d’amener ces élèves à ressentir de l’empathie et à s’engager à changer leurs comportements de manière volontaire. Par la suite, la victime est également entendue pour mieux comprendre ses ressentis et ses besoins.

En impliquant chaque élève, la méthode favorise une prise de conscience collective et individuelle, où chacun devient acteur du changement. En parallèle, des suivis réguliers permettent de vérifier l’évolution de la situation et d’assurer que des progrès sont réalisés.

Au lycée français de Taipei, nous souhaitons sensibiliser et engager l’ensemble de la communauté scolaire pour que tous les élèves se sentent écoutés, respectés et soutenus.